Le domaine de Chevalier est né dans la seconde moitié du XIXè siècle. Au XVIIè siècle le domaine comportait maisons, dépendance, jardins, terres, vignes bois et prés. Le choix du nom chivaley, qui signifie chevalier en gascon, est lié à la présence du très ancien chemin de Saint-Jacques de Compostelle qui borde toujours la propriété. Le domaine de Chevalier a accédé en un temps relativement court à un niveau de notoriété que la plupart des grands crus de Bordeaux ont mis plusieurs siècles à acquérir. Le domaine a connu un nombre limité de propriétaires, qui tous, ont eu cœur d’assurer la continuité d’une rare démarche d’exigence. Jean Ricard, est le véritable créateur du domaine, son gendre également Gabriel Beaumartin qui en 40 ans de présence à Chevalier, va véritablement asseoir la réputation des vins du domaine.
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Claude Ricard a également géré la propriété pendant presque 35 ans. Sa réputation de viticulteur encyclopédique était immense. C’est sous sa houlette que le domaine a intégré le groupe privilégié des Grands Crus Classés de Graves lors du classement de 1953. C’est aussi grâce à lui qu’il a acquis sa véritable dimension internationale. En 1983 la famille Bernard, spécialisée dans le négoce des eaux-de-vie et également dans celui des grands crus de Bordeaux, décide d’acquérir le Domaine de Chevalier. Depuis leur acquisition de nombreux travaux ont été entrepris durant des années et la production agrandie.
Le terroir de Chevalier doit une partie de ses caractéristiques à la forêt qui l’entoure. Pour obtenir le meilleur d’un terroir, il faut le connaître intimement, A chevalier c’est grâce à la connaissance profonde de l’identité du terroir, avec ses sols pauvres et complexes, sont environnement particulier, que la famille Bernard a pu mettre en place les données d’une production d’excellence : gestion de l’hydromorphisme, haute densité de plantation, présence majoritaire du cabernet sauvignon pour les vins rouges, du sauvignon pour les blancs.
©Bon coeur fine wines
Le domaine couvre une centaine d’hectares dont 42 sont plantés de vignes réparties en 37 hectares de vignes rouges et 5 de vignes blanches. Seulement 5 hectares de vignes blanches, pour la simple raison que le mode d’élaboration du vin blanc de Chevalier est incompatible avec une production plus importante. La qualité du terroir les a conduit à perpétuer l’option optimale de 10 000 pieds par hectare.
Situé sur un terroir graveleux, le domaine de Chevalier est prédominé par deux cépages : le cabernet sauvignon pour les vignes rouges et le sauvignon pour les blancs. Concernant le vignoble rouge, l’encépagement est ainsi composé de 64% de cabernet sauvignon, 30% de merlot, 3% de cabernet franc et 3% de verdot. Pour le vignoble blanc il est formé de 70% de sauvignon et 30% de sémillon. Chaque parcelle, chaque pied de vigne est différent et en conséquence traité comme tel. L’approche fondamentale du vignoble c’est l’observation permanente au jour le jour. Chaque parcelle reçoit des apports nutritionnels et des traitements qui correspondent à la nature de ses besoins spécifiques.
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Les raisins blancs sont généralement ramassés dans la 1er quinzaine de septembre soit 15 jours avant les raisins rouges. Le raisin est récolté par tries successifs au fur et à mesure que la maturité apparaît. A chaque passage les vendangeurs prélèvent ainsi de 10% à 30% de la production d’une parcelle. Ce travail minutieux requiert une équipe de 35 personnes qui travaillent pendant deux à trois semaines. Pour éviter le tassement des baies et la libération éventuelle d’un jus qui pourrait s’oxyder, les grappes sont déposées dans des cagettes de petit volume (30kg max). Les fruits conservent ainsi leur parfaite intégrité jusqu’au pressurage.
La récolte des vignes rouges commence à la mi-septembre avec les merlots et se poursuit avec les cabernets, dont la maturité est plus tardive pendant la 1er quinzaine d’octobre. Un tri préalable effectué à la vigne permet d’écarter de la grappe les raisins visiblement abîmés et ceux qui présentent des reflets moins soutenus signes d’une maturité insuffisante. Ce travail est ensuite confirmé par un premier tri sur table. La seconde table de tri permet d’opérer une sélection absolue, grain par grain. Après la phrase de tri on procède à un foulage léger avant le remplissage des cuves.
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